Voilà le texte écrit par mon frère, qui sera lu aujourd'hui en hommage de ma grand-mère et de mon grand-père.
Les fêtes de famille que tu prenais un si grand soin à organiser et à préparer avaient des allures de caverne d’Ali-baba. C’étaient des montagnes de cadeaux et de gourmandises qui se déversaient comme d’une corne d’abondance.
Car lorsqu’il s’agissait de donner, tu ne comptais pas. Donner de toi, de ton énergie, de ton temps, de ce que tu avais…
Il te fallait donner à ta famille, car la famille, c’était si important, pour toi. Cette famille, tu savais l’unir et la rassembler, et il ne fait aucun doute que tu en étais le premier pilier, le cœur.
Le cœur, tu n’en manquais pas, et tu as tellement donné de celui-ci qu’il t’en a manqué un peu pour toi, à la fin.
Oh ! tout n’a pas toujours été rose, malgré tes efforts pour cimenter cette famille, il y a eu, comme dans toute autre famille, quelques histoires.
Des histoires, qu’est-ce que vous pouviez vous en faire, toi et pépé ! ! C’était folklorique, un peu hystérique, et pourtant, pourtant… tu n’as pas pu t’empêcher d’aller le rejoindre. Vous étiez, et serez pour toujours, inséparables.
C’est pour ça qu’on a envie de vous dire aujourd’hui, à tous les deux, que vous avez rendu notre enfance plus belle. Combien de souvenirs vous nous avez laissés, combien d’autres nous ont permis de nous construire, qui resteront gravés dans nos mémoires.
Alors voilà, maintenant vous êtes réunis à nouveau, déjà. On vous regrette, oui, mais on ne regrette pas ce que vous nous laissez. Nous ferons vivre en nous le souvenir des personnes que vous étiez, touchantes par leur imparfaite, mais si sincère humanité. C’est la promesse de vos petits-enfants que vous avez tant aimés, et qui veulent vous le rendre.